Arild Andersen/Tommy Smith/Paolo Vinaccia





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Arild Andersen contrebasse
Tommy Smith saxophone ténor
Paolo Vinaccia batterie

© Vidar Ruud/Ecm Records

"Un grand trio est né. Même si le contrebassiste norvégien avait déjà expérimenté avec succès la formule canonique sax/contrebasse/batterie avec Jan Garbarek et Edward Vesala ou encore Sam Rivers et Barry Altschul, il met la barre très haut en réinventant à sa manière, chantante et précise, le triangle magique dans ce disque époustouflant." Pascal Anquetil - JAZZMAN



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Outhouse, extrait du CD "Live in Belleville" - ECM 2078


Pour ce premier album de son nouveau trio composé du saxophoniste Tommy Smith et du batteur Paolo Vinaccia, Arild Andersen a fait le choix d’un enregistrement public composé d’extraits de concerts donnés au Belleville Club d’Oslo ainsi qu’au Drammen Theâtre. Salué en 2008 par le Choc de l'année Jazzman et le Disque d'Emoi de l'année Jazz Magazine, et par le prix du musicien européen de l'Académie du Jazz, Live at Belleville s'impose comme l’un des disques les plus excitants de la longue carrière du contrebassiste. Cette façon de faire vivre des compositions très raffinées grâce à un sens de l’improvisation des plus débridés permet au trio d’inventer une musique d’une puissance expressive indéniable.

La pièce principale du disque est certainement Independency. Cette œuvre, composée en 2005 à l’occasion du centenaire de la libération de la Norvège de la domination suédoise, se présente comme une sorte de voyage épique aux humeurs continuellement changeantes, qui va de l’improvisation libre au post-bop flamboyant exaltant les qualités d’interaction collective du trio, en passant par de somptueuses ballades aux atmosphères impressionnistes.

Pour les amateurs de longue date d’Andersen, la formule canonique du trio saxophone/basse/batterie ne pourra qu’évoquer les collaborations historiques du contrebassiste avec Jan Garbarek et Edward Vesala (Triptykon) ou encore Sam Rivers et Barry Altschul (Hues, sur le label Impulse). Live at Belleville s’inscrit dans cette tradition. Le saxophoniste écossais Tommy Smith s’y montre magistral de bout en bout. Rendant compte d’un des concerts, Peter Bacon du Birmingham Post écrit : "C’est tout simplement une master-class que nous a offert Smith : une véritable démonstration de ce qu’il est possible de faire avec un saxophone. Sa maîtrise totale de l’instrument excède largement ses registres habituels. Et lorsqu’il laisse s’écouler du haut de cette stratosphère les notes les plus suaves qu’il soit possible d’inventer, il nous coupe littéralement le souffle." L’extrême versatilité stylistique de Smith est particulièrement sensible sur une version très libre et extraordinairement expressive du classique d’Ellington Prelude to a Kiss. Mais plus que tout c’est l’interaction entre les membres du trio qui est exemplaire. Propulsant sans cesse la formation de son drive musculeux dans une relation constante avec la batterie très précise de Paolo Vinaccia, Andersen élargit encore la palette sonore de l’orchestre en rajoutant de discrètes touches de couleur par des effets électroniques choisis, créant dans l’instant de subtils arrangements de cordes en boucles digitales.
Stéphane Ollivier