Celea/Couturier/Humair "Tryptic"



Pasted Graphic 1


bios Mon-carré-link
presse Mon-carré-link
photos Mon-carré-link
fiche technique Mon-carré-link

Jean-Paul Celea contrebasse
François Couturier piano
Daniel Humair batterie

© Bee Jazz

"Trois maîtres qui pulvérisent leur technique pour s'abandonner à l'essence même de l'improvisation. A leurs côtés, les peintures sonores de Mahler, Britten, Beetho-ven, ou bien encore John Surman. Avec eux, la formule piano/contrebasse/batterie n'a jamais été aussi fraîche"… TÉLÉRAMA

Cover-Tryptic-Web


Gustav Mahler : Adagietto de la 5ème Symphonie, extrait du CD "Tryptic" - Bee Jazz 022





Ce qu’il y a de plus vivace dans la musique d’aujourd’hui naît souvent de parcours qui se croisent, puis semblent diverger pour se retrouver mieux encore, et confronter la richesse de leurs expériences individuelles.

Il en va ainsi de ce trio, dont l'initiative revient à Daniel Humair, partenaire de longue date de Jean-Paul Celea et/ou François Couturier dans divers contextes. Styliste majeur du jazz contemporain, batteur d’exception sans cesse investi dans de nouveaux projets à l'avant-garde de la scène européenne, il trouve ici un écrin à la mesure de son immense palette de rythmicien coloriste, et de son désir de s'aventurer sur une thématique où les compositeurs classiques voisinent avec ceux du jazz d'aujourd'hui.

Plus que jamais placées sous le signe de l'évidence pour ce projet, les retrouvailles de ces trois solistes procédent autant d'affinités esthétiques que de complicités en binôme. Passés maîtres dans l'art des passerelles, Celea et Couturier ont été associés dès le tournant des années 70, au sein d’un des duos désormais mythiques du jazz français, puis en collaboration avec le guitariste John McLaughlin, et enfin dans l’ambitieux quintet Passaggio, engagé dans une musique raffinée et mélodique aux confins du jazz moderne, de la musique contemporaine et de quelque folklore imaginaire.

La rythmique Humair/Celea, toute en souplesse et cohésion, s'est pour sa part imposée comme l'un des tandems basse/batterie les plus luxueux des dernières décennies, au fil de nombreuses collaborations avec Joachim Kühn, Dave Liebman, John Surman ou Bobo Stenson. Et il n'est bien sûr pas hasardeux que Daniel Humair ait privilégié Celea dans ce contexte particulier. Musicien virtuose, enseignant la contrebasse classique au CNSMDP, il est en effet, avec Michel Portal, l'un des rares solistes aussi totalement convaincants dans les registres de la musique classique ou contemporaine que dans celui du jazz – où la rigueur de ses choix esthétiques et son ouverture aux formes les plus libres des musiques d'aujourd'hui, toujours portées par une sonorité somptueuse, n'ont cessé de s'affirmer.

François Couturier était l'interlocuteur idéal pour ce "Tryptic" : développant une esthétique raffinée et d'une beauté hiératique, servie par un exceptionnel toucher de piano, il revendique depuis longtemps son attachement au répertoire classique occidental, et a ces dernières années initié plusieurs projets en lien direct avec l'univers de l'Opéra, dont la Tosca de Verdi aux côtés de Michel Edelin, où ses affinités avec Daniel Humair se sont encore confirmées.

Sur un répertoire où alternent les compositeurs classiques (Mahler, Beethoven, Britten) et ceux de la scène actuelle du jazz (Joachim Kühn, John Surman, Harry Pepl, Daniel Humair), le trio réussit ici un pari risqué : se confronter aux problèmes de langage de ces deux univers, et résoudre cette dualité en une poétique d'une grande élégance, qui allie exigence formelle et science évidente de l'improvisation libre. Avec ce sens de l'espace où la musique respire naturellement entre silence et fulgurances, ces solistes majeurs donnent ici tout son sens à l’idée de “jeu” - la virtuosité étant avant tout prétexte à de multiples échanges croisés, où coexistent le lyrisme, le goût du risque et l’intensité qui distinguent les grands trios.